L’analyse approfondie de l’Office cantonale des statistiques genevoise, en se basant sur le salaire net moyen des personnes travaillant sur le canton, fait apparaître un écart salarial de 27.6% en défaveur des femmes – ou, si l’on inverse la logique, un écart de 38.1% en faveur des hommes.

Si le temps de travail est le facteur principal de cet écart, l’étude de l’OCSAT donne à comprendre les autres composantes de cette inégalité.

Intitulée « Analyse de l’écart salarial entre femmes et hommes dans le canton de Genève en 2020 « , la publication de l’OCSTAT détaille les spécificités genevoises des inégalités salariales. Principalement, cet écart reflète l’effet du taux d’occupation sur le revenu, avec 45 % des femmes travaillant à temps partiel contre seulement 17 % des hommes – une différence qui influence notamment la capacité d’autonomie des femmes, la répartition des tâches domestiques, et se répercute massivement sur la retraite des femmes en termes de rentes vieillesse.

L’analyse du salaire brut standardisé révèle quant à lui qu’à temps de travail égal, les femmes restent pourtant nettement moins rémunérées que les hommes : à compétence, caractéristiques de profil professionnel et taux d’activité égaux, les femmes gagnent 7,9 % de moins que les hommes. L’introduction d’un salaire minimal à Genève va-t-il avoir un effet positif sur les inégalités salariales ?

Découvrez dans l’étude statistique les autres composantes qui façonnent cette inégalité salariale entre femmes et hommes, aujourd’hui, à Genève.