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Adopter une culture de l’entreprise inclusive
En 2008, le Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes et le Secrétariat d’état à l’économie ont mené une étude sur l’ampleur du harcèlement sexuel sur le lieu de travail en Suisse.
Cette recherche a permis de soutenir la lutte contre le phénomène, donnant un aperçu de son étendue dans la vie des personnes employées en Suisse.
15 ans plus tard, une nouvelle étude est mandatée par ces deux offices fédéraux, ajoutant une perspective employeuse, de structures employant plus de 10 personnes, ainsi que l’état des connaissances sur le sujet.
Cette étude met au jour la persistance du harcèlement sexuel dans la vie des entreprises suisses, malgré les mesures de prévention mises en place.
Une série de recommandations est ainsi également présentée dans ce rapport.
Plus de la moitié des personnes interrogées ont vécu au moins une manifestation de comportements sexistes ou sexuels non désirée sur l’ensemble de leur vie professionnelle (52%).
Les comportements les plus fréquemment subis sont les supposées plaisanteries, les commentaires, dégradants ou obscènes, visant personnellement les personnes interrogées.
Profils
Les femmes (58,8%) sont toujours plus souvent concernées que les hommes (45,9%) (2008 = 54,8% pour les femmes et 48,6 pour les hommes).
Quant au sexe des personnes autrices, tant les hommes (67%) que les femmes (85%) font plus souvent état d’actes importuns impliquant un ou plusieurs hommes.
Cette étude révèle également une question d’âge, les jeunes personnes actives ont été plus souvent la cible d’incidents dans l’année écoulé que les personnes plus âgées, ce facteur de l’âge est plus marqué chez les femmes.
L’analyse d’autres caractéristiques liées au poste et au profil, met au jour une présence plus marquée de ces atteintes chez les personnes en formation, les auxiliaires et les personnes travaillant en équipe, le soir ou de nuit.
Secteurs d’activité
Les secteurs les plus touchés sont la construction, l’hôtellerie/la restauration ainsi que le secteur des banques/assurances/immobilier.
La typologie des comportements rapportés varie également selon les branches.
Réactions
La réaction la plus fréquente à des incidents importuns est d’en parler dans la sphère privée (57%) ou avec des collègues de travail (51%). Ce n’est que plus rarement que les cibles s’adressent à leur hiérarchie (18%), à des personnes de confiance internes ou externes (13%) ou à des responsables du personnel (9%) et 40 % des personnes concernées n’ont pas réagi.
Points de vue
Une personne sur cinq (20%) – les femmes plus souvent que les hommes – pense que l’entreprise devrait faire davantage pour lutter contre le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Les victimes pensent même que les directions ne prennent pas au sérieux le harcèlement sexuel et devrait faire davantage pour le combattre ; cette opinion est plus rare chez les personnes employées dans des entreprises ayant pris des mesures.
Une grande partie des structures employeuses pensent que le harcèlement sexuel n’est pas un problème dans leur entreprise.
Prévention : Pour un travail de prévention ciblé, le harcèlement sexuel sur le lieu de travail doit être reconnu comme un problème structurel. Il est nécessaire d’informer et de sensibiliser les personnes responsables dans les entreprises. Les parties employeuses doivent appliquer une politique claire de tolérance zéro, agir en tant que modèles, informer et former en permanence le personnel à tous les niveaux. Dans les secteurs soumis à un contact intense avec la clientèle, les personnes externes doivent également être sensibilisées.
La culture d’entreprise devrait faire partie intégrante du travail de prévention.
Intervention : Pour que le travail d’intervention soit efficace, il faut créer des structures qui encouragent les personnes concernées à signaler les incidents et à obtenir un soutien. Il est important de ne pas rejeter la responsabilité sur les personnes concernées et de ne pas individualiser le problème. Les parties employeuses devraient fixer des conditions cadres claires, s’assurer que les personnes qui reçoivent les signalements puissent réagir de manière appropriée et que les personnes auteures soient tenues responsables. L’accent devrait être mis sur les interventions à bas seuil en privilégiant les enquêtes internes plutôt que les procédures formelles.
Retrouvez l’ensemble de ces informations et d’autres dans la version abrégée du rapport.
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